Module d’apprentissage de la cursive romaine

La cursive romaine est une écriture courante qui a beaucoup évolué entre le Ier siècle avant J.-C. & le IV siècle de notre ère. Le ductus des premiers modèles cursifs sont proches de ceux de la capitale romaine gravée (figure 1), mais les outils, les supports & la vitesse de l’écriture changent progressivement le dessin des lettres. Le modèle dit « récent » a nettement évolué vers une écriture minuscule & ligaturé. (Voir la rubrique Histoire pour plus de détails).

Figure 1 : En haut, le ductus de la capitale romaine, en bas celui de la cursive romaine en majuscule. On peut remarquer que le ductus de la cursive reprend celui de la capitale, mais la vitesse d’écriture amène la disparition de certains traits (comme le H ou le M). Dans l’ensemble, les formes sont plus arrondies & moins stables.

Les outils utilisés

L’outil préconisé est le calame, morceau de roseau ou de bambou taillé comme une plume. On veillera à en tailler finement l’extrémité car il n’y a pas à proprement parler de pleins ni déliés dans cette écriture. Afin de laisser une trace conséquente, le calame doit être fortement chargé d’encre.

On pourra aussi exécuter ces écritures avec un outil rigide & pointu comme un stylet ou une pointe-sèche sur un support tendre comme la cire ou l’argile.

La hauteur de la lettre

Contrairement à d’autres modèles, on ne peut pas définir de hauteur de lettre par rapport à la largeur de l’outil. Dans un premier temps, il est conseillé de travailler les lettres de petit module, environ 1 cm, tout comme une écriture courante moderne.

L’angle de la plume

Avec un calame taillé en biseau, un angle de 35 à 45° est préconisé.

Ductus

Planche de ductus de la cursive romaine « primitive »
Par Vincent Gesnelay, association Scripsit. Reproduction interdite

Planche de ductus de la cursive romaine « récente »
Par Vincent Gesnelay, association Scripsit. Reproduction interdite